GRACIA
C’est un quartier plein de vie, dédalle de ruelles et d’allées débouchant sur des places animées. Vers le NO de la plaça de la revolutio de Setembre de 1868, la carrer de Verdi, piétonne, est bordée de toutes sortes de boutiques, restaurants et bars. Au nord, le parc Guell.
Gran gracia : des façades Belle Epoque d’immeuble bourgeois
Casa Vicenç fut la 1e commande de Gaudi. Demeure privée fermée au public. Cette maison fut construite entre 1883 et 1888, sur une commande de Manuel Vicens fabricant d'azulejos. La maison devait remplir une double mission : être le foyer de Vicens et, parallèlement, annoncer l'excellence des produits qu'il fabriquait. Gaudí donna à l'ensemble des formes caractéristiques inspirées des architectures indienne et japonaise, et il recouvrit une bonne partie des trois façades de spectaculaires azulejos vitrifiés verts et blancs. Gaudí utilisa les carreaux de faïence émaillée de Valence, dans ce bâtiment, en les exhibant, ce qui donne de la couleur à la façade, et en rehaussant le contraste par de la brique apparente caractéristique de la façade. Un autre élément d'intérêt de la propriété est la grille de fer, qui tente de reproduire les jolies feuilles du margalló, petit palmier très fréquent en Catalogne. Elle est surmontée de tourelles, nombreux éléments décoratifs arabes et est un arc-en-ciel de couleurs et de formes.
Parc Güell : ce parc public est le chef-d’œuvre de la fantaisie de Gaudi. Né en 1900 pour devenir la « cité-jardin » réservée à la bonne société locale dont revit le magnat Güell. Le projet de Gaudí envisageait la construction d'un lotissement d'une soixantaine de parcelles avec un vaste espace consacré à une zone verte commune. N’ayant vendu que 3 des parcelles prévues, Güell avait dès 1914 renoncé à son projet initial mais Gaudi avait déjà créé 3 km d’allées, des porches, une place et deux maisons de gardien. Face à un tel désastre financier, les héritiers d'Eusebi Güell, mort en 1918, vendirent le terrain à la mairie qui en fit un parc urbain.
10h – 21h avril, juin –sept
10h – 19h mars et nov
10h – 18h dec - fev
A l’entrée principale sur la Carrer d’Olot, mais en prenant le métro Vallarca, on arrive sur la 2e entrée ce qui permet d'aller directement au sommet de la colline où se trouve le parc qui est couronné par un calvaire monumental formé de trois croix au lieu même où Gaudí avait prévu de construire une église. C'est le point final de l'ascension : la croix est l'ultime symbole. De là, on a une vue sur tout Barcelone.
Deux chemins nous mènent à la grande place circulaire, merveilleux mirador sur la ville. Son toit est bordé par le banc sinueux décoré de Trancadis, décoré d’éclats multicolores faits de céramique, vaisselle cassées. La couleur disparaît à mesure que le banc s'éloigne vers la droite, côté dans lequel prédomine le blanc. Les ponts et les passages sous les viaducs, avec des colonnes torsadées qui les font ressembler à des grottes, constituent autant de constructions insolites du Park Güell.
En bas de l'escalier, la salle hypostyle -aussi connue sous le nom de salle aux cent colonnes, malgré le fait qu'elle n'en ait pas plus de 86. Cette salle, destinée à l'origine à accueillir le marché du lotissement, a été décorée par Josep Maria Jujol, collaborateur habituel de Gaudí, qui eut carte blanche pour faire ce qu'il voulait. Le résultat est exceptionnel : un plafond ondulant de mosaïque avec des incrustations diverses.
L'escalier principal est divisé en deux tronçons par un jeu d'eau sur lequel règne le fameux dragon multicolore construit en trencadís de céramique émaillée. Pas facile de le photographier sans la horde de touristes qui prennent la pause !
On redescend vers la porte principale du Park Güell, en se dirigeant vers la gauche, on peut voir une espèce de grotte rappelant la crypte du monastère de Sant Pere de Rodes, dans la province de Gérone, qui servait de remise pour les voitures et les chevaux les jours de pluie.
La porte est ouverte dans un mur de brique décoré de mosaïques, et protégée par une grille de fer forgé
Deux pavillons suggestifs inspirés du livret Hänselund Gretel. Celui de gauche, avec une double croix au sommet, représente la maison des enfants Hänsel et Gretel, et son rez-de-chaussée est occupé par une librairie et une boutique de souvenirs. Celui de droite, plus grand et couronné par un champignon vénéneux, est celui de la sorcière, et c'était l'ancienne maison du concierge du parc.